Devant la beauté de la nature

 

Allary éditions, repris en Champs-Flammarion.

Août 2018

460 pages

ISBN : 978-2-37073-242-2

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L’extrait


« Pourquoi, nous autres humains, trouvons-nous beaux les paysages naturels en général et les couchers de soleil en particulier ?

Ça n’a rien d’une évidence. Il est bien plus facile d’expliquer pourquoi nous admirons les œuvres d’art, pourquoi nous entrons avec elles dans cette relation de contemplation et d’appréciation esthétique : les œuvres sont produites par l’esprit et la main de l’homme. Nous pouvons reconnaître l’habileté de l’artiste, nous émerveiller de sa maîtrise, nous devinons ce qu’il a voulu exprimer. Van Gogh a transfiguré un vol de corbeaux au-dessus d’un champ de blé, Chardin une coupe de fraises des bois… Nous sommes éblouis par la manière dont Michel-Ange trace, à la mine de plomb, un dos humain, ou fait surgir un muscle bandé du marbre blanc de Carrare… Aimer l’art, c’est encore aimer l’humain, à travers ce que celui-ci est capable d’accomplir de plus achevé, de plus virtuose, de plus évocateur. Mais pourquoi ressentons-nous des émotions si variées et si vives devant la nature ? Pourquoi trouvons-nous que certains paysages sont tristes ou mélancoliques, d’autres calmes, d’autres encore tourmentés ? »

Le thème


Pluridisciplinaire, se référant à la philosophie, mais aussi à la poésie, à l’histoire de l’art, à la physiologie sensorielle et aux théories de l’évolution, cet essai se présente comme une enquête, à la première personne du singulier, sur nos émotions esthétiques devant la nature. Il comprend trois parties. La première fait le point sur les travaux et les idées marquantes proposées dans un petit domaine de recherche méconnu, l’esthétique environnementale. La deuxième explore nos cinq sens communs – la vue, l’ouïe, l’olfaction, le toucher, le goût – et la manière dont ils sont sollicités par le milieu naturel, par les expériences d’immersion en forêt ou en bord de mer. La troisième est une réflexion sur les tempos de la nature, le rythme des vagues, des averses de pluie ou le passage des nuages.

Revue de presse

Florent Georgesco, Le Monde des livres, 31 octobre 2018.

« Pourquoi est-elle capable de nous bouleverser ? Comment décidons-nous de ce qui, dans un paysage, est beau ou ne l’est pas ? Par quels moyens sommes-nous capables de percevoir et de ressentir cette beauté ? Devant la beauté de la nature se présente comme un tableau d’ensemble des variations que la question initiale induit ou, si l’on veut, comme une courbe tracée entre le saisissement intime face à la nature et la question métaphysique de notre place en elle. Courbe qui prend aussi la forme d’un voyage à travers les souvenirs de l’auteur, d’un coucher de soleil à un autre, de la mer Egée aux collines du Lubéron. Une pensée de la nature ne peut s’accomplir en s’en tenant à l’abstraction. Elle est pensée engagée dans la matière, pensée d’un corps qui éprouve et expérimente avant de connaître, dans l’incertitude radicale des émotions, des intuitions tâtonnantes. »

Frédéric Pagès, Le Canard enchaîné, 26 septembre 2018

« Même si la somme de ses références livresques est impressionnante, voilà un philosophe qui ne pratique pas la réflexion en chambre. Balades en forêt, souvenirs de voyage, tout lui est bon pour apprendre à regarder ‘‘par-delà le périphérique et le gris des villes’’. »

Jean-Philippe de Tonnac, Le Monde des religions, novembre-décembre 2018

« Dans une enquête menée avec maestria, Alexandre Lacroix interroge le point de vue des philosophes, discute avec eux, réfute, marque son insatisfaction, convoque maints souvenirs personnels d’un homme qui aime marcher, vagabonder, s’affronter au spectacle de la nature, s’y dissoudre. »

À écouter

« La nature est-elle belle ? », Alexandre Lacroix invité par Etienne Klein dans son émission « La Conversation scientifique » sur France-Culture.