Dragons au boulot !

Flammarion
Père Castor
Date de parution : mai 2018
32  pages / à parir de 3 ans
ISBN : 9782081415096

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L’extrait

Un jour, Strokkur se réveilla comme tous les autres matins sur son lit de paille et d’épines de pin. Mais il était très tôt, le soleil était encore caché,
les oiseaux n’avaient pas commencé à chanter ni les chiens à aboyer.
Pourtant Strokkur se sentait en pleine forme. Il resta là, un moment, à contempler les stalactites du plafond. Puis il se décida : « Assez ! Je vais me promener. »

L’histoire

Strokkur a une nouvelle passion : la pâtisserie !
Tous les matins, il part cuire des pains et des viennoiseries à la boulangerie. Mais le petit dragon est si fatigué qu’il n’a plus le temps de voir ses amis… Pour son papa, ça ne peut pas continuer comme ça !

Revue de presse

Catherine Makereel, Le Soir, 16-17 juin 2018

« C’est la maladie du siècle. Burn-out professionnel, burn-out des parents : l’expression anglaise est désormais sur toutes les lèvres. Il était logique que la littérature jeunesse s’en empare à son tour. Et quel meilleur ambassadeur, pour incarner cette manière de se consumer de l’intérieur, qu’un dragon qui perd soudain la flamme? Imaginés par Alexandre Lacroix et Ronan Badel, les cracheurs de feu des précédents Dragons, père et fils et Dragons amoureux reprennent ici du service dans une histoire drôle et jamais doloriste sur cette thématique pourtant grave du burn-out.

Dans Dragons, au boulot ! (dès 3 ans), troisième opus d’un cycle décidément réjouissant, tout commence au cœur d’une grotte encaissée dans une falaise escarpée. C’est là que vit le jeune Strokkur avec son papa. Ce jour-là, le dragonnet se réveille en pleine forme, se perdant un moment dans la contemplation des stalactites avant de partir survoler la ville qu’il n’a jamais vue aussi tranquille. C’est qu’il est encore très tôt. Seule une vitrine illuminée perce l’obscurité du petit matin. Une odeur tiède, sucrée et vanillée s’échappe justement pour venir chatouiller les narines de Strokkur. A l’intérieur, il découvre un boulanger occupé à préparer baguettes, chouquettes et tartelettes. Quand son four tombe en panne, le petit dragon se voit réquisitionné pour souffler du feu et cuire les viennoiseries. En récompense, il reçoit un pain au chocolat et l’invitation à revenir le lendemain mettre la main à la pâte.

C’est ainsi que, chaque matin, à l’aube, le petit dragon s’en va mitonner tartes au sucre, éclairs au chocolat et croissants aux amandes. Au début, enthousiasmé par le métier, il se met gaiement aux fourneaux mais, peu à peu, la passion se transforme en corvée. D’autant que le boulanger a flairé le bon filon et attire de plus en plus de clients en vantant ses pâtisseries ‘‘cuites au feu de dragon’’. Harassé par un rythme de plus en plus infernal, Strokkur traîne désormais les pattes et n’a plus goût à rien tandis que des cernes profonds creusent les écailles sous ses yeux. Rien à faire, il a perdu l’étincelle.

On ne dévoilera pas la suite de l’histoire, sous peine de vous gâcher le plaisir. Disons que son père viendra à la rescousse avec un sang-froid étonnant pour un dragon ! Saluons d’ailleurs l’approche merveilleusement progressiste de cet album avec son papa poule qui assume naturellement les lessives du matin et les spaghettis du soir, tout en guidant son enfant vers plus d’équilibre entre le travail, la passion et les loisirs. Merveilleusement expressif, le dessin nous éloigne de toute portée moralisatrice mais se concentre avec beaucoup d’humour sur l’importance du temps libre pour ne pas se laisser dévorer – consumer – par une activité trop envahissante. »